ESTUAIRE 2009_2011 :: Les Jardins du Tiers-paysage ::
Pour le festival Estuaire 2009-2011, Coloco a installé un jardin crée par Gilles Clément sur le toit de la base sous marine de Saint Nazaire.
Il se divise en trois parties : Le bois des Trembles, Le jardin des Orpins, Le jardin des Etiquettes.
Photos : © Julie Guiches, Christophe Goutes, Claudia Hernandez
Le Tiers-Paysage
définit l’ensemble des espaces délaissés par l’activité humaine, territoire de refuge à une diversité biologique chassée partout ailleurs. Il constitue un trésor et porte le futur, trésor de diversité que l’homme exploite partiellement et dont il ne peut se passer.
Le jardin du Tiers-Paysage proposé pour le Toit de la Base sous-marine de Saint Nazaire est composé d’espèces appartenant au tiers-Paysage de l’Estuaire et, pour partie, d’espèces convergentes (orpins) compatibles avec le climat et le « non-sol » de la base.
Le jardin des Trembles
Le chantier de plantation des 107 Trembles constituant la première partie du Jardin du Tiers Paysage de Gilles Clement s’est déroulé à St Nazaire du 2 au 20 février 2009. Les arbres mesurant de 4 à 6 m de haut ont été plantés dans des big bags de 2 m3 remplis de substrat et renforcés par un treillage métallique.
La plantation des arbres à proprement dit a mobilisé une quinzaine de personnes pendant 3 semaines.
La particularité de ce chantier tient à ce qu’aucun engin motorisé ne pouvait accéder à la zone de plantation des arbres. De ce fait tous les matériaux ont été acheminés et mis en place manuellement par l’équipe, ce qui représente au total 220 tonnes de terre et 30 tonnes de gravats. Les arbres d’environ 6 m de haut et de 200 kg chacun ont été transportés à la main et hissés dans leur contenant à l’aide d’un palan à double poulies.
Avant leur plantation, il aura été nécessaire de les tailler et de les saucissonner avec de la ficelle pour leur permettre de passer entre les poutres de béton espacées d’à peine 30cm. Une fois plantés les arbres ont été haubanés en quatre points à l’aide d’une bande de toile de jute torsadée.
Le Jardin des orpins
Le Jardin des Orpins occupe une partie centrale, inachevée, de part et d’autre d’une perspective constituée par les portes en enfilade, liant entre elles, les chambres d’éclatement. Un canal peu profond occupe la perspective et conduit le regard mais interdit la progression d’une chambre à l’autre.
Les orpins, espèces capables de vivre sur un sol de béton, se déploient de part et d’autre du canal en compagnie de graminées et d’euphorbes ayant les mêmes conditions de vie. Le jardin est visible par l’un de ses côtés et depuis une passerelle parallèle au canal et surplombant les chambres.
Du 8 au 19 mars 2010, mise en place d’un jardin extensif d’orpins, de vivaces et de graminées sur 1500 m2 environ
Le jardin des étiquettes
Mise en oeuvre du jardin qui accueillera au gré du vent les plantes spontanées de l’Estuaire, répertoriées ensuite par les étudiants avec les étiquettes botaniques correspondantes, donnant naissance au Jardin des Etiquettes.
Le jardin des Etiquettes occupe une fosse rectangulaire située près du
Le jardin des Etiquettes occupe une fosse rectangulaire située près du Dôme. Un substrat de faible épaisseur recouvre cette surface en dépression. Les plantes qui s’installent arrivent spontanément, par le vent ou les oiseaux. Au fur et à mesure de leur arrivée, elles sont identifiées et étiquetées.
Equipes
Le chantier a été réalisé par des étudiants de BTS du Lycée Jules Rieffel près de Nantes. Coloco et Eskis se sont chargés d’organiser et d’animer cet atelier atypique du 8 au 19 Mars.
Les étudiants de BTS Aménagement paysager du Lycée Jules Rieffel participent pendant leur formation à la création permanente d’un jardin en mouvement avec l’aide de Gilles Clément, et des professeurs François Liorzou, Bruno Corneille et Sophie Massart. Il était donc tout naturel de leur proposer d’intervenir sur cette oeuvre à la fois artistique et pédagogique..
